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ArrivŽe  LOUIS DE ROUVROY, DUC DE SAINT SIMON

dŽpartNotes sur la Maison de Saint Simon   pdf   epub


ARTHUR DE BOISLISLE, 1879, MŽmoires de S.Simon, T1, Appendice: GŽnŽalogie de la maison de Rouvroy Ñ Notes sur Claude de Rouvroy (pp. 384-491) on line   pdf   epub

RENƒ DOUMIC, 1921, Saint-Simon : la France de Louis XIV on line     epub



Les additions au Journal de Dangeau auxquelles procde S. Simon de 1729 ˆ 1738 sont une esquisse des MŽmoires. Les Nottes sur les DuchŽs-pairies (dont fait partie la Maison de S. Simon) constituent, en quelque sorte, leur base documentaire.

Sur la question de la "vŽritŽ" chez S. Simon, on se reportera ˆ l'ouvrage de Doumic que je publie paralllement. Il conclut : nous avons maintes fois surpris Saint-Simon en flagrant dŽlit d'erreurs et de ces erreurs si flagrantes qu'on se demande si elles ne sont pas volontaires... Saint-Simon est la vŽritŽ de l'art et non celle de la vie... Aussi les MŽmoires ne sont-ils pas le tableau de la sociŽtŽ franaise au XVIIesicle, ils sont le tableau d'une sociŽtŽ crŽŽe par Saint-Simon d'aprs cette sociŽtŽ (p. 294). Si le XIXe, vexŽ d'avoir d'abord pris S. Simon pour un historien, a fait la chasse aux erreurs, le XXe a prŽfŽrŽ les analyser.

La Maison de S. Simon, rŽdigŽe entre 1735 et 1737 se divise en trois chapitres : 1) un exposŽ gŽnŽalogique qui cherche ˆ enter S.Simon aux comtes de Vermandois carolingiens ; 2) la vie de Claude, le refondateur, favori de Louis XIII ; 3) celle de son fils Louis, l'auteur. La 2nde partie sera reprise dans les MŽmoires, la 3me dŽveloppŽe, la 1re ŽludŽe car mieux que personne, il [Louis] connaissait "les chimres et les rŽalitŽs" de ces gŽnŽalogies "qui n'ont d'autre fruit que de dŽsoler ceux qui ne peuvent montrer de vŽritŽ" ; et cependant son orgueil d'une part, d'autre part les traditions de famille, l'obligeaient ˆ soutenir une lŽgende qui manquait manifestement de bases solides, qui n'avait jamais trouvŽ pour dŽfenseurs que des gens sans crŽdit, et ˆ laquelle personne ne voulait ajouter foi. C'est Boislisle qui l'Žcrit dans son examen critique des origines et de la vie du Duc Claude (appendice 2 au T1 de son Ždition des MŽmoires). Je le donne ici car, plus nuancŽ que la fŽroce dŽnonciation de ChŽruel (1865) [a], il permet de confronter le rŽcit ˆ l'Histoire.

D'innombrables Žtudes sur Saint Simon renvoient ˆ la Note sur la Maison de S. Simon, cette "autofiction" rŽdigŽe ˆ la troisime personne [b]. Le texte, rarement ŽditŽ [c], est rŽbarbatif : le fameux style ˆ la diable de l'auteur ne craint pas les paragraphes de cinq pages et saute d'un sujet ˆ l'autre.

Les Nottes sur les DuchŽs-pairies depuis 1500 jusqu'en 1730 sont un brouillon (un fatras disent certains) et renvoient les unes aux autres, dont certaines ne seront pas Žcrites puisque l'ouvrage s'interrompt au milieu du chapitre sur La Rochefoucauld (1657), quand l'Auteur l'abandonne pour travailler aux MŽmoires.

En numŽrique, l'excellente Ždition des MŽmoires du site rouvroy.medusis reproduit la premire de ChŽruel qui n'inclut pas la Note. De celle-ci, on trouve une version PDF sur Gallica (Žd. Faugre), et un epub de Google, ˆ peu prs propre mais sauvagement brut.

J'ai donc dŽcidŽ de tenter de rendre la Note comestible en introduisant des sauts de paragraphe et des sous-titres. Je me suis basŽ sur l'Ždition Faugre [d].

J'ai Žvidemment respectŽ scrupuleusement le texte de S.Simon et ses bizarreries, ˆ trois exceptions prs : toutte(s), tiltre, et vefve choquent un Ïil du XXIe sicle et je les ai remplacŽs par toute(s), titre et veuve.

J'ai recherchŽ et mis en notes les textes appartenant aux autres titres des DuchŽs-Pairies citŽs par S. Simon et rŽfŽrencŽs par Faugre.

Les quelques Žclaircissements que j'ai ajoutŽs sont dŽsignŽs par "NDE".

Enfin, en complŽment, on trouvera :



[a] Sainte-Beuve, 1868, Nouveaux lundis, Tome 10:  Il est arrivŽ ˆ M. ChŽruel le contraire de ce qui arrive aux autres Žditeurs: plus il a vŽcu avec son auteur, moins il l'aaimŽ ; en le suivant de trop prs, il lui a retirŽ, sinon de son admiration, du moins de son estime. ChargŽ il y a quelques annŽes par M. Hachette de donnerl'Ždition des MŽmoires de Saint-Simon d'aprs le manuscrit, il en est sorti avec une quantitŽ de remarques critiques et de notes rectificatives qu'il nousprŽsente aujourd'hui rŽunies et coordonnŽes en un respectable volume [1865, Saint-Simon considŽrŽ comme historien de Louis XIV]... il construit autour de l'Ïuvre dont il fait le siŽge, une suite d'excellents etsolides chapitres comme autant de forts avancŽs qui la brident et qui l'entament... Et pourtant, dirai-je, Ñ et pourtant, Ñ lorsqu'on adonnŽ raison ˆ M. ChŽruel sur presque tous les points, lorsqu'on a reconnu la justesse de la plupart de ses observations, pourtant rien n'est changŽ aumŽrite de Saint-Simon ; il reste ce qu'il est...

[b] NDE. Le "il", "le duc", "l'autre", etc. de la note sont paradoxalement plus personnels que le "je" des MŽmoires : Saint-Simon fera le choix d'un autre genre, celui des MŽmoires, d'un autre mode, celui dela premire personne du singulier et non plus la troisime mais nulle part ailleurs, et en tous cas pas dans les MŽmoires o le moi est davantage diluŽdans la chronique curiale, on ne retrouve cette densitŽ, cette continuitŽ, cette concentration sur soi (de Weerdt-Pilorge Marie-Paule, 2013, "RŽcits singuliers et effets de perspective de l'Žcriture de soi dans la Note sur lamaison de Saint-Simon", In: Cahiers Saint Simon, n¡41. SingularitŽ chez Saint-Simon, pp. 13-22).

[c] NDE. Dans les Žditions rŽcentes, on le trouve notamment dans l'IntŽgraleavortŽe de Pauvert (Oeuvres compltes, tome 1, 1964) et dans Les sicles et les jours, Textes Žtablis et commentŽs par Yves Coirault, HonorŽ Champion, 2000. Le texte a ŽtŽ jadis publiŽ par Boislisle, 1886, en supplŽment del'Ždition ChŽruel-Regnier des MŽmoires (T. 21) et par Faugre, 1893, Ecrits inŽdits de S. Simon, T8 et 4eme des DuchŽs-Pairies.

[d] NDE. Pendant 150 ans, les trois mille cahiers des manuscrits de S. Simon ont ŽtŽquasiment sŽquestrŽs, d'abord par ses crŽanciers, ensuite en raison du secret, enfin par l'inertie, l'incurie ou la jalousie des Archives du Ministre des Affaires Žtrangres. MalgrŽd'incessantes plaintes et dŽnonciations, Prosper Faugre, directeur des Archives de 1866 ˆ 1880, le Hudson Lowe de S. Simon, en monopolise les papiers pour publier lui-mme les inŽdits (1880-1893). Suite ˆ la dŽcision du ministre, le 18 fŽvrier 1880, Saint-Simon sŽquestrŽ depuis le 21 dŽcembre 1760 [Choiseul] fut donc dŽfinitivement dŽlivrŽ en  principe mais pas totalement en fait (Drumont  Edouard, 1880,  Papiers inŽdits du duc de Saint-Simon : lettres et dŽpches sur l'ambassade d'Espagne, Introduction, pp. 1-36 et 77-8). Aujourd'hui ces Archives sont ouvertes maisplus de la moitiŽ des manuscrits ont disparu ou ne sont pas rŽpertoriŽs. Pour un historique des tribulations des manuscrits, voir Baschet Armand, 1874, Le duc de Saint-Simon, son cabinet et l'historique de ses manuscrits, Paris, Plon.