Esambe Josilonus 12/08/2019

A propos du programme  d'Elgidius Grossius
 

Quiconque passe par là doit savoir que je n'approuve pas le libertinage historiographique de mon ami Elgidius. Sa responsabilité —pas la mienne— est engagée dans ces essais  que les circonstances me conduisent à accueillir, quoiqu'avec réticence.
La "grande Histoire" est un combat de mots (logomachie). Il faut faire comme avec les Sirènes : se boucher les oreilles et poursuivre sa route. Et si l'on cède, il faut sauter dessus
: Pourquoi les Romains employèrent-ils sept cents années à se donner enfin un empire à peu près aussi vaste que celui qu’Alexandre conquit en sept ou huit années ?(Voltaire, Essai sur les moeurs).
Ou, suivant l'étonnante intuition post-moderne de Gibbon : Have Asia and Africa, from Japan to Morocco, any feeling or memory of the Roman Empire ? (en marge de son exemplaire de D&F, in Burey, 1897, p xxxv).
Quant à l'étude d'Elgidius sur la première croisade, son dernier factum (que j'espère ultime), je sais combien l'auteur a souffert pour se dépêtrer de dix siècles de légendes et d'historiographie ! Mais pourquoi n'a-t-il pu en faire une lecture tibétaine (lamas, grands lamas et brigands-gentilhommes...) ?

Elgidius tente de défaire l'embrouillamini des fils de l'Histoire et des enfants des mensonges.
J'admire son courage et je plains sa jeunesse.

Esambe Josilonus